Martine Aubry a besoin d'argent. Pas pour elle, bien sûr, pour la ville et continuer de mener des politiques de prestige. Des trucs et des machins dont on parle dans les magazines chics aux States ou ailleurs. Des trucs en plume, des strass et des paillettes. Avec beaucoup de lumières... Or, c'est la crise. La crise de "l'autre", bien évidemment. Vous savez ! Le désengagement de l'état voyou. Bref, comme Titine ne veut pas augmenter les impôts des plus riches de sa commune mais qu'elle veut toujours mener grand train pour amuser le peuple, et surtout offrir le meilleur aux bobos, elle gratte toujours et d'avantage pour récupérer des sous. Les belles fêtent coûtent cher, très cher. Mais, on le sait, la Culture avant tout. Pour les autres, c'est la baisse générale ! Les élus sont chargés de récupérer de l'argent et ils s'exécutent. Il faut bien reconnaître qu'ils n'ont pas vraiment le choix... On ne discute pas les ordres ! On se souvient que lors de la dernière réunion du conseil municipal, les élus ont adopté comme une seule femme (il faut féminiser le langage, camarade !) une délibération accordant une coquette somme avoisinant les 500.000 € pour la réalisation d'une oeuvre d'art sur le territoire du quartier de Moulins qui en a bien besoin. L'artiste que je ne connais pas mais que Titine doit connaître est sûrement heureuse... Le budget de Lille 3000 demeure inaccessible aux vilains curieux mais l'argent coule à flot. Et pendant ce temps là, donc, la mairie annonce à quelques centres sociaux qu'il va falloir se serrer la ceinture et faire preuve de "solidarité". Les centres sociaux en bonne santé financière se voient sanctionner. C'est la diète. Le budget global que la ville entend consacrer aux maisons de quartier diminue de 5 %. Objectif pour la Ville: 250.000 € d'économie. Ce n'est pas grand chose: à peine la moitié d'une statue... La colère gronde.