Le blog de pascal cobert

Il y a comme un vent de panique dans les Palais de Justice. C'est qu'Eva Joly a insisté sur le fait qu'elle ne refuserait pas un poste de Ministre de la Justice. Elle a même ajouté qu'elle était fortement convaincue qu'elle pourrait être un excellent Garde des Sceaux. Tout comme elle était certaine d'être une très bonne candidate aux élections présidentielles...

Comme elle a été juge et que tous les jours elle démontre qu'elle ne l'a jamais oublié, elle rêve de se retrouver au sommet de la hiérarchie judiciaire. Peu importe que les écolos n'ait aucune idée ou presque pour réformer la vie judiciaire. Ce qui inquiète, c'est la personnalité de la dame aux lunettes rouges vertes. Magistrate, elle ne pouvait accepter la moindre réforme visant à assurer à tout justiciable le respect de la présomption d'innocence. Et, aujourd'hui encore, avec le sens des nuances qu'on lui connaît, elle fait peu de cas de ce principe élémentaire. Chaque jour, Eva condamne, sans enquête ni jugement, mais péremptoirement. Les plaintes pleuvent...

Quand elle était magistrate, elle n'avait pas hésiter à tenir des propos tendant à affirmer que les avocats s'apparantaient à des complices de leurs clients et qu'ils blanchissaient même l'argent sale de divers trafics. De nombreux professionnels du droit qui découvrent  Eva Joly se demandent comment a t-elle pu mener des instructions dans des dossiers complexes avec tant de certitudes et d'a priori et cette incapacité à saisir les nuances de situations compliquées. Les Verts pensaient en présentant une ancienne magistrate médiatique connue pour sa lutte acharnée contre la corruption séduire une large frange de la population qui a soif de justice. On sait ce qu'il en est advenu. Les avocats et les magistrats ne se bousculent pas au portillon pour soutenir haut et fort la candidate. Bien au contraire... Qui rêve d'Eva Joly place Vendôme ? Ne répondez pas tous en même temps !

Alors qu'un nouveau sondage place Jean-Luc Mélenchon à la troisième place avec 15% des voix, on sent comme un vent de panique dans certains clans. La patronne des patrons, Laurence Parisot s'est confié sur Europe 1: "Je trouve que Mélenchon est beaucoup plus l'héritier d'une forme de Terreur que l'héritier des plus belles valeurs de la Révolution". Elle ne cache pas sa profonde inquiétude. Elle a remarqué que des manifestants brandissaient des piques lors du rassemblement de la Bastille à Paris. Madame Parisot considère que le candidat du Front de Gauche est "vulgaire"...

Qu'elle se rassure. Il n'y aura pas de guillotines. Non, non. Mais, avec de tels propos, les camarades risquent tout de même d' envoyer la présidente du Medef dans un camp de rééducation. Rien de plus.

"Nostalgie !" qu'ils disent.. Le succès incroyable de la campagne menée par Jean-Luc Mélenchon provoque moultes jalousies. Pensez-donc, une montée dans les sondages qui le place en posture de 3éme homme en attendant la suite, une mobilisation sans précédent pour ses rassemblements. Plus de 20.000 personnes, hier à Lille, pour savourer le discours du tribun. Du jamais vu ! Beaucoup plus que pour le meeting du candidat sortant, mieux même que Jospin ou Royal lors des précédents scrutins. Le challenge s'annonce difficile pour François Hollande. Alors les critiques pleuvent. Surtout chez les écolos qui piétinent au fin fond des sondages. "Jean Luc Mélenchon fait de la politique avec un rétroviseur" ironise Cécile Duflot. Eva Joly dénonce "la gauche ancienne" avec "de belles paroles franco-françaises" et le sénateur Jean-Vincent Placé dénonce avec le sens des  nuances qui le caractérise  "un certain poujadisme sud-américain". Bref, Mélenchon c'est l'homme du passé, c'est l'homme d'une France repliée sur elle-même, un dictateur d'opérette...

Nostalgie ? On peut aimer à retrouver une gauche qui s'assume sans complexe et la force d'un nouvel élan autour d'idées franches. La sociale démocratie, si peu sociale, si peu démocrate, a déçu. Les écolos n'ont eu pour ambition que de ressembler au PS et de renoncer à leurs idées en échange de quelques sièges et strapontins. Eva Joly croit incarner l'avenir et la modernité. Elle dénonce Mélenchon puisqu'il veut de la croissance et ré-industrialiser la France. Quelle horreur ! Les Verts rêvent eux d'une société de loisirs. La fameuse "sobriété joyeuse"... Il est vrai, qu'hier, à Lille, il y avait de la joie autour du candidat du Front de Gauche. De la joie, sans la moindre sobriété !

La campagne électorale du roitelet vire au mélo dramatique. Il vient de confier publiquement ce qu'il disait déjà en privé: s'il échoue, il abandonne "définitivement" la vie politique avec une belle carrière derrière lui. Il ajoute généralement qu'il pourra se faire un maximum de fric avec ses potes du Fouquet's. C'est vrai que ce talentueux leader vit très "modestement" comme le souligne sa charmante épouse: 20.000 € par mois, logé, nourri, chauffé et transporté à l'oeuil. Autant dire une misère... Alors l'intérêt de la France et de son peuple, merci, il a déjà donné...

Au même moment la doucereuse Carlita qui trouve son mari toujours "merveilleux" et "fabuleux" s'inquiète tragiquement. Elle explique qu'il ne dort jamais, qu'il travaille tout le tant, sans cesse sur le qui-vive. Et d'ajouter qu'elle craint que si son amoureux rempile pour un second mandat, il ne casse sa pipe. Si, si. Elle a peur...

Alors qu'est-ce qu'on fait ?

On ne sait si Dominique de Villepin sera réellement candidat aux élections présidentielles. L'homme qui ne manque pas de panache est un peu seul et ne décolle pas dans les sondages. Ses amis lui préfèrent François Bayrou... Alors, les journalistes, après les défections d'Hervé Morin et de Christine Boutin,  lui posent toujours la sempiternelle question: Serez vous vraiment candidat ? Et dernièrement, le grand poète à la crinière argentée et aux accents romantiques a répondu de manière bien curieuse:

"Je n'ai pas mis ma culotte de chou pour me faire brouter le derrière par les petits lapins !"

On imagine aisément que "les petits lapins" sont les petits princes de l'Elysée et que Dominique de Villepin n'a donc pas envie de se faire empapaouter par des petites b... attirées par le chou qui recouvre son auguste postérieur... Mais il ne précise pas encore par qui il aimerait bien se faire "brouter le derrière" ! Bref, on attend la suite avec impatience. De l'audace, que diable, de l'audace !!!