On le sait, un député UMP, Julien Aubert, a été lourdement sanctionné pour s'être adressé à la Présidente de séance de l'assemblée nationale en l'appelant "Madame le Président". Madame Sandrine Mazetier est très à cheval (ou jument ?) avec la féminisation des expressions. C'est que l'Assemblée a "genré" son vocabulaire sans se soucier des préconisations de l'Académie Française... Cela me rappelle l'intervention de l'académicien Maurice Schumann annonçant l'élection de Marie Christine Blandin à la tête de la Région en lançant: "Madame Blandin ayant obtenu la majorité des suffrages, je la proclame président ou présidente, car l'un et l'autre se dit ou se disent" pastichant le jésuite Dominique Bouhours qui périssant en 1702 aurait déclaré "Je vais ou je vas mourir, l'un et l'autre se dit ou se disent". Il fut un temps où l'on soutenait que la fonction l'emportait sur le sexe et qu'il n'y avait donc pas lieu de féminiser certains titres. D'ailleurs, ne vous adressez pas à ma copine Martine Aubry en lui disant "Madame LA Maire" ! Elle n'aime pas du tout... Et quand elle n'aime pas...
Vieux débat. Il y a longtemps au barreau, les femmes les plus engagées ne voulaient pas qu'on les nomme "Avocate" mais "Avocat" afin de ne pas créeer une catégorie inutile: hommes et femmes exerçaient le même métier. Dèsormais, elles sont Avocates et nous nous adressons à elle par un "Ma chère Consoeur" et non plus "Cher Confrère". On a oublié que l'expression soulignait simplement l'attachement aux règles de la confraternité. Il n'y a donc plus de confraternité avec une femme avocate. On attend que survienne la sororité...