La déclaration de candidature d'Hervé Morin au coeur de sa Normandie natale et sa proposition forcément centriste des 37 heures hebdomadaires (35 c'est de gauche, 39 c'est de droite) font sourire les commentateurs qui pointent à la fois ses nombreux reniements qui émaillent sa carrière et la promesse sondagière d'un score frisant le 1%... Curieux personnage que ce Morin qui me fait penser à celui de Maupassant dans sa célèbre nouvelle "Cochon de Morin". Morin ? Un commerçant provincial qui dans un train se rue sur Henriette, une jolie jeune fille, pour l'embrasser et se retrouve poursuivi pour cette atteinte aux bonnes moeurs. Et tout le monde de connaître cet incident déshonorant, d'où l'expression devenue incontournable "Cochon de Morin !". Un journaliste dévoué entreprendra des démarches auprès de la famille de la plaignante afin qu'elle retire cette plainte infamante pour éviter les pires tourments judiciaires à ce "cochon de Morin". Avec succès ! En effet, non seulement la plainte sera retirée mais le chroniqueur aura passé une douce nuit avec la jeune fille outragée... Mais Morin vit sous les quolibets publics et la maltraitance de son épouse rébarbative qui ne lui pardonnera jamais cet écart. Il se meurt... "Cochon de Morin !". Hervé Morin a fait campagne en 2007 aux côtés de François Bayrou contre Nicolas Sarkozy et s'est vendu à l'adversaire à la dernière minute en échange d'un beau ministère. Puis il quittera le gouvernement, trouvant soudainement qu'il ne convient vraiment pas à sa morale afin de concourir au grand jeu des présidentielles pour se vendre au plus offrant. Cochon de Morin...
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