L'on sait que la délinquance mérite une politique pénale d'envergure et bien évidemment notre Ministre de la Justice, Michèle Alliot-Marie, a le sens des priorités. Ainsi a t-elle déclaré, le 18 février dernier, dans son discours au dîner de l’antenne bordelaise du Conseil Représentatif des Institutions juives de France (CRIF):
« Je n’accepte pas que des personnes, responsables associatifs, politiques ou simples citoyens, appellent au boycott de produits au motif qu’ils sont kasher ou qu’ils proviennent d’Israël. Je souhaite que le parquet fasse preuve de davantage de sévérité à ce sujet. J’ai donc adressé une circulaire aux parquets généraux, leur demandant d’identifier et de signaler tous les actes de provocation à la discrimination. J’entends que tous les auteurs d’actes soient poursuivis dès qu’ils auront été identifiés et notamment quand les appels auront été faits sur Internet...»
C'est vrai quoi, ces appels à boycotter les produits israéliens perturbent gravement la tranquillité publique et mettent sérieusement en péril notre sécurité.
Sérieusement, les timides appels au boycott ne concernent nullement le label "kasher" du produit dont ils se moquent totalement. La motivation n'est nullement raciale ou religieuse mais simplement humaniste. Mais sous prétexte que la loi sanctionne l'entrave à l'activité économique à raison d'une discrimination basée sur l'appartenance à une nation les poursuites pénales sont possibles. Sauf que. Il y a peu, répondant à une question posée par le député UMP Hervé de Charette qui s'inquiétait de ce que la France et l'Europe ne faisaient rien pour sanctionner Israël après la guerre à Gaza, le blocus subi par les gazaouis, l'occupation illégale en Cisjordanie, les nouvelles colonisations, Bernard Kouchner a expliqué, en gros, "que voulez-vous qu'on fasse ?" Il suffirait que la France et l'Europe, constatant que ce pays viole toutes les résolutions de l'ONU, cessent toutes relations commerciales avec cet Etat. Chiche !